La phytothérapie au service de la santé ? Oui mais non
La phytothérapie est probablement la plus ancienne des pratiques traditionnelles. Il s’agit de l’utilisation des plantes, dans le but de conserver ou recouvrer la santé. Selon l’OMS, la phytothérapie est considérée comme une médecine naturelle et encore massivement employée dans certains pays comme l’Allemagne et l’Italie où l’on compte plusieurs milliers d’herboristes.
En Europe, les plantes représentent l’essentiel de la pharmacopée jusqu’à la fin du 19e siècle et l’avènement de la chimie moderne. Encore largement utilisées au quotidien après la seconde Guerre Mondiale, en infusions, en décoctions, en cataplasmes, en vins médicinaux, … Elles furent ensuite supplantées par les médicaments de synthèse plus simples d’emploi.
Les plantes sont considérées comme des remèdes naturels. Elles contiennent des principes actifs qui font réagir l’organe cible. L’organe stimulé va donc éliminer le principe actif et en profiter pour évacuer les toxines accumulées parfois depuis des années. Ce processus de nettoyage n’est pas sans conséquence sur notre santé. Toute stimulation entraine une perte d’énergie vitale, amoindrissant le capital héréditaire. C’est pour cette raison que j’ai volontairement choisi de limiter la consommation de plantes dans ma pratique de naturopathe, en favorisant tant que possible le « non interventionnisme ».
Une alternative intéressante serait de favoriser la gemmothérapie, la médecine des bourgeons. Du terme latin gemme, qui signifie à la fois bourgeon et pierre précieuse, la gemmothérapie utilise exclusivement les tissus embryonnaires frais des plantes, arbres et arbustes, c’est-à-dire les bourgeons, les jeunes pousses et les radicelles.
Ces embryons, macérés dans un mélange d’eau, d’alcool et de glycérine, servent à fabriquer des solutions que l’on nomme macérâts. Leurs vertus thérapeutiques alléguées varient, évidemment, selon la plante dont ils proviennent : le cassis pour l’énergie, le sapin contre la toux, l’aubépine pour le cœur… Par ailleurs, plusieurs produits issus de la gemmothérapie auraient en commun des propriétés diurétiques, de drainage ou de détoxication.
Les bourgeons possèdent certaines propriétés thérapeutiques supérieures à celles des diverses parties de la plante mature. Le bourgeon, étant un embryon, porterait en lui le potentiel de développement de la plante, un peu comme s’il était à la fois les racines, les tiges, les feuilles, les fleurs et les fruits. Il contient également de fortes concentrations d’éléments actifs comme des hormones, des oligo-éléments, des vitamines, des minéraux, etc.
Les adeptes de la gemmothérapie parlent de la « globalité » du bourgeon. Le tissu embryonnaire offrirait non seulement une teneur supérieure en composés actifs, mais un spectre d’action beaucoup plus vaste que chacune des parties de la plante prises isolément. Par exemple, le bourgeon d’aubépine posséderait à la fois les propriétés du fruit (action sur le muscle cardiaque) et de la fleur (action sur le rythme cardiaque). Plus évocateur encore, le bourgeon de tilleul combinerait les vertus calmantes associées à la fleur de cet arbre, et les propriétés dépuratives et diurétiques de l’aubier, la partie tendre et blanchâtre qui se forme chaque année entre le bois dur et l’écorce.
Qu’est-ce que l’Aromathérapie ?
L’aromathérapie est une technique phytothérapeutique qui consiste en l’utilisation des huiles essentielles, extraits naturels de plantes, obtenus par distillation à la vapeur d’eau. Les huiles essentielles sont composées des molécules aromatiques volatiles et peuvent être utilisées en diffusion, en massage (diluées dans une huile végétale) ou en interne sur conseil d’un thérapeute uniquement. J’utilise les huiles essentielles en olfaction ou pour certains soins notamment énergétiques et en réflexologie.